vendredi 6 novembre 2020

Journée internationale de l'écrivain africain, 07/11/2020: découvrons Léonora Miano

 

Le 7 novembre 2020 sera célébrée la 28ème édition de la journée internationale de l'écrivain africain.

Depuis 2012 à l'initiative de l’Association Panafricaine des Ecrivains (PAWA - Panafrican Writers Association), la journée du 7 novembre a été décrétée "journée internationale de l'écrivain africain".
Le Sénégal est particulièrement investi dans la mise en avant de cette journée par le biais de l'Association des écrivains du Sénégal (Aes).
La journée internationale de l'écrivain africain est l'occasion de rendre hommage aux hommes et femmes de lettres de l'Histoire africaine mais aussi de braquer les projecteurs sur des écrivains contemporains connus ou moins connus, notamment ceux qui ont des difficultés pour accéder aux maisons d'édition.
En raison de la Covid-19 cette 28ème édition à Keur Birago, Sénégal, se tiendra en comité restreint avec un programme allégé, du 7 au 11 novembre 2020.
Le thème retenu pour cette année est : « Littérature et pandémie, la riposte des écrivains africains face à la covid-19 ». Le Gabon est le pays à l’honneur, avec à ses côtés la Guinée, le Mali et la Mauritanie.
Au vu de la thématique de ce blog, nous nous sommes intéressés aux écrits, romans, essais d'auteurs africains sur le thème de l'esclavage et la traite négrière. Force est de constater que très peu d'auteurs africains ont abordé cette thématique. Une amnésie qui occulte près de 1000 ans de l'Histoire de ce continent: les traites antiques internes à l’Afrique, la traite orientale du monde musulman entre le 7e et le 19e siècle, et la traite occidentale entre le 16e et le 19e siècle. Evidemment les auteurs africains ne sont pas condamnés à n'écrire que sur l'esclavage.

Mais les choses changent grâce au travail de mémoire entrepris par des universitaires et des associations (Africa 50Lisa Aubrey...) 
Léonora Miano a abordé le sujet de l'esclavage sous forme romancée dans le livre "La saison de l'ombre" qui a reçu le prix Fémina 2013 et le Grand Prix du Roman Métis 2013.
Léonora Miano est née le 12/03/1973 à Douala au Cameroun, elle s'installe en France en 1991 où elle étudie les Lettres Anglo-Américaines,
Ce roman est considéré comme un classique de la littérature africaine francophone. Léonora Miano revient sur la traite négrière pour faire entendre la voix de celles et ceux à qui elle a volé un être cher. "L'histoire de l'Afrique sub-saharienne s'y drape dans une prose magnifique et mystérieuse, imprégnée du mysticisme, de croyances, et de l'obligation d'inventer pour survivre."
Léonora Miano explique que son travail de romancière s'est appuyé sur une enquête historiographique sur la mémoire de la Traite dans les traditions orales en Afrique subsaharienne pour rapporter avec justesse le quotidien des populations.
Cet ouvrage, même romancé, s'inscrit dans un objectif de mémoire en redonnant vie à ces hommes et à ces femmes pour leur rendre hommage.

Dans ce roman:"nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à l'écart. Quel malheur vient de s'abattre sur le village ? Où sont les garçons ? Au cours d'une quête initiatique et périlleuse, les émissaire du clan, le chef Mukano, et trois mères courageuses, vont comprendre que leurs voisins, les BWele, les ont capturés et vendus aux étrangers venus du Nord par les eaux"



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