Le 2 décembre, la Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage commémore l'adoption par l'Assemblée générale de la Convention pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui adoptée le 2 décembre 1949.
C'est dans cette optique qu'une Visio table ronde et débat a été organisée à l'initiative de Jean-Eric SENDE, président de Jeunesse Arts Culture Sport et Mémoire et chargé de mémoire et histoire de l'esclavage du collectif Africa50, qui présentera la situation et le contexte global. Ceci en collaboration avec le Collectif Africa50 Lyon, le Conseil Représentatif des Français de l'Outre-Mer - CREFOM Auvergne Rhône-Alpes et de Seine Saint-Denis, les associations Ekodafrik, et l’association des Mauritanien.es en Auvergne Rhône Alpes.
Intervention de Jean-Eric Sendè
Le 2 Décembre 1949 par le biais d’une de ces multiples résolutions l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la Journée Internationale de l’abolition de l’Esclavage ainsi que la Convention pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui.C’est dans ce cadre qu’au nom des associations du collectif Africa50, et des autres associations, ma modeste personne appelle à une mobilisation totale en cette journée du 2 décembre 2020 pour combattre et lutter contre les formes contemporaines d'esclavages telles que la traite d'êtres humains, l'exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d'enfants dans les conflits armés. L'esclavage a évolué et s'est manifesté de différentes manières à travers l'histoire. Aujourd'hui, certaines formes traditionnelles de l'esclavage demeurent, tandis que d'autres ont évolué. Les organes des Nations Unies dédiés aux droits de l'homme ont démontré la persistance de formes anciennes d'esclavage, ancrées dans les croyances et les pratiques traditionnelles. Ces formes d'esclavage sont le résultat de discriminations contre les groupes les plus vulnérables au sein de sociétés, considérés comme appartenant à des castes inférieures, des minorités tribales ou encore les peuples autochtones. Le travail forcé peut être défini comme un travail accompli contre son gré et sous la menace d'une peine quelconque. Cela renvoie à des situations dans lesquelles des personnes sont contraintes à travailler par le recours à la violence ou l’intimidation, ou par des moyens plus subtils tels que la manipulation de dettes, la rétention de papiers d’identité ou la menace de dénonciation aux autorités migratoires. Toutes les tâches exécutées par les enfants ou les adolescents ne tombent pas forcément sous la dénomination de travail des enfants qui lui doit être éliminé. Les tâches qui se limitent à aider les parents à la maison, dans l’entreprise familiale sous certaines conditions, gagner un peu d’argent de poche en dehors des heures de cours ou pendant les vacances scolaires ne sont pas considérées en tant que telles comme des tâches relevant du travail des enfants. Par contre, le concept « travail des enfants » regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel de leur dignité, tout en nuisant à leur scolarité, à leur santé, et leur développement physique et mental. Selon le Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, l’expression « traite des personnes » désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes. En conclusion, Mesdames, Messieurs, au moment où nous sommes ici, 40,3 millions de personnes sont victimes de l’esclavage moderne, dont 24,9 du travail forcé et 15,4 millions du mariage forcé. Cela signifie qu’il y a 5,4 personnes victimes d’esclavage moderne sur mille dans le monde. 1 victime sur 4 d’esclavage moderne est un enfant. Sur les 24,9 millions de personnes réduites au travail forcé, 16 millions sont exploitées dans le secteur privé, comme le travail domestique, la construction ou l’agriculture ; 4,8 millions sont victimes d’exploitation sexuelle, et 4 millions sont astreintes à des travaux forcés imposés par les autorités publiques. Les femmes et les filles sont disproportionnellement touchées par le travail forcé ; elles représentent 99% des victimes dans l’industrie du sexe, et 58% dans d’autres secteurs. Merci pour votre attention
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